A l’occasion de la semaine des "10 mots" du ministère de la culture, tirés de l'œuvre de Rousseau, nous avons improvisé une animation à 4 comédiens. Nous ne connaissions pas à l'avance les "10 mots" imprimés par les employés de la librairie Majolire, qui nous servaient de thèmes. L'impro fut véritablement totale car suite à une mésentente sur les horaires nous avons du commencer à jouer sans aucun échauffement au préalable. Si les comédiens peuvent se sentir stressés par un public nombreux, jouer devant un public inexistant au départ est encore plus stressant. Car d'évidence, les gens dans le magasin qui flânaient dans les rayonnages n'étaient pas là pour nous. Nous avons joué tout de même sans nous démonter. Et finalement nous avons
attiré l'attention d'une dizaine de personnes qui nous ont suivi jusqu'au bout et au gré des voyages de nos improvisations. Ne voulant pas être à côté de la plaque par rapport au sujet hautement culturel annoncé par la librairie, nous avons non seulement utilisé les mots imposés comme thèmes mais aussi utilisés des catégories "bibliothèque" à l'aide d'ouvrages trouvés sur place. Nous nous sommes aussi imposé des personnages et des contextes spécifiques en interrogeant les gens du public sur leurs dernières lectures. Nous avons créé également les catégories "à la manière du siècle des lumières" et "citations de Rousseau imposées" en hommage au tricentenaire du philosophe ainsi qu'une "fusillade à thème de Rousseau".